dimanche 1 septembre 2013

La conscience de l’ultime limite - Carlos Calderon Fajardo

Calderon est pigiste dans un quotidien. Pour combler une page blanche à quelques heures du bouclage, il invente un assassinat. Sa rubrique intitulée « La Chronique du crime étrange » connaît d’emblée un vif succès. Mais pour Calderon, écrivaillon qui rêve de littérature, difficile de tenir la cadence. Ses affaires se compliquent encore lorsqu’un étrange personnage appelé « le dompteur de mouches » lui envoie le récit de ses propres meurtres, qui eux semblent bien réels...

Un roman qui me conforte (et me rassure !) dans l’idée que ce n’est pas la taille qui compte. A peine 110 pages qui m’ont paru interminables. Aucun intérêt à lire ces faits divers inventés par un gratte plume aigri dont l’inspiration se tarit au fil des jours. Aucune envie de suivre ces personnages si peu incarnés et pas attachants pour deux ronds. Je suis allé jusqu’au bout parce que je pensais qu’il y aurait une savoureuse pirouette finale pour rattraper le coup mais ce n’a même pas été le cas. Déception sur toute la ligne.

La quatrième de couverture annonce un roman noir, gothique et fantastique, elle aurait mieux fait de préciser que c’est surtout un roman chiant comme la pluie. Et puis l’air de rien j’ai besoin de me sentir à l’aise quand je lis. Je veux dire avec la forme même du livre, sa présentation, sa mise en page. Là, tout est très petit, à commencer par le format et la taille des caractères. Si on rajoute les interlignes hyper serrés et l’absence de chapitres, on se retrouve avec la désagréable impression d’étouffer et je n’aime pas ça du tout.

Entendons-nous, je ne veux pas condamner la littérature péruvienne à la lecture de ce seul titre et encore moins la littérature sud américaine que j’ai pour l’instant très peu fréquentée (et sans réussite je dois le dire). Disons seulement qu’entre ce roman et moi ce fut une rencontre sacrément ratée. Et puis concernant la littérature sud américaine (et la littérature argentine en particulier) je sais qu’une bonne âme œuvre actuellement afin de trouver un texte qui me convienne. Et comme je lui fais entièrement confiance, je sais qu’une bonne surprise m’attend.

La conscience de l’ultime limite de Carlos Calderon Fajardo. L’arbre vengeur, 2012. 110 pages. 12 euros.

22 commentaires:

  1. j'admire ta ténacité ! j'aurais laissé tomber moi !

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  2. Ok... je vais passer sans problème alors. J'aurais pu me laisser tenter par cette 4e moi aussi! L'idée n'était pas mauvaise.

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    1. La 4ème était très tentante, c'est bien le problème.

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  3. Je sais que tu as déjà été tagué mais je tenais à te déclarer ma flamme ! ^^
    Je te décerne un Versatile Blogger Award !

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    1. Merci c'est très gentil, je suis toujours ravi quand on me déclare sa flamme^^

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  4. Bon alors pas de regret pour avoir rendu ce livre à la bib sans le lire. Et pourtant, en relisant le résumé, ça reste quand même bien alléchant. C'était prometteur en tout cas. J'ai bien ri en lisant ta description du livre, j'ai été moi-même bien surprise quand je l'ai découvert à la bib ("hein ? c'est ça ?" limite, "c'est un livre ça ?")

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    1. Alléchant, prometteur, je suis bien d'accord. Sauf qu'à l'usage c'est pas ça du tout.

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  5. Au moins ce livre m'aura permis d'apprendre une nouvelle expression :

    "Chiant comme la pluie" que j'ai ri...

    Merci, je la ressortirai celle là :D

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    1. Tu ne connaissais pas ? M'étonnerait pas que ce soit une expression typiquement picarde (la pluie ça nous connait).

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  6. Chiant comme la pluie? Pauvre pluie... ^_^

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  7. Rien que le titre et la couv'... je fuis ( oui, c'est superficiel, j'assume ). Total respect pour ta ténacité !

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    1. Ténacité je ne sais pas si c'est le mot. Moi je dirais plutôt obstination stupide...

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  8. voilà qui est dit
    merci jérôme
    j ai écouté ta chanson de l'été , et j'ai souri
    je n'ose pas te dire qu'elle a été la mienne car je doute que personne chez toi remue son popotin sur cette chanson là!
    Luocine

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    1. Il y a des chansons de l'été très mélancoliques, j'aime bien aussi.

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  9. Vu votre chronique sur Libfly. Pour le format, je n'ai pas eu cette impression d'étouffement mais bon c'est assez subjectif.

    Par contre sur l'édition elle-même vous auriez pu souligner que c'est certes du poche (un poil plus petit que Folio) mais c'est quand même de très bonne facture tant au niveau des matériaux (couverture cartonnée avec rabat, qualité du papier) que de la patte graphique.

    Sinon, je suis en partie d'accord avec vous. Disons que je me situerais entre votre chronique et celle de l'escalier des aveugles (http://escalier-des-aveugles.blogspot.fr/2013/01/les-limites-du-reel.html).

    En tout cas, redonner une chance à l'Arbre Vengeur, l'éditeur, ils ont vraiment de super bouquins !

    Bonne soirée

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    1. Je compte bien redonner une chance à cet éditeur. Rien que le nom me plait beaucoup de toute façon.

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  10. Tu es allée jusqu'au bout, c'est déjà ça.

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  11. Heureusement que cet ouvrage ne comptait que 110 pages. Mais quand on n'accroche pas, ça ou un pavé c'est pareil, long long long...

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