samedi 13 avril 2013

Contrée indienne - Dorothy M. Johnson

En ce temps là, les pionniers subissaient des attaques indiennes aussi rapides que violentes. Des femmes et des enfants étaient enlevées, des hommes scalpés. Les tuniques bleues devaient traverser des territoires hostiles avant de rejoindre leur fort, les guerriers Sioux étaient en quête de vision. Dans les rues poussiéreuses des villes champignons, les duels se réglaient à coup de colts. Un monde dur dans lequel l’instinct de survie représentait la seule qualité valable. Dorothy M. Johnson restitue brillamment cette ambiance mythique du far-west à travers les onze histoires regroupées dans cet ouvrage.

J’ai aimé ce livre parce qu’il contient des nouvelles et que j’aime les nouvelles. Parce que c’est Gallmeister et que j’aime Gallmesiter. Parce que c’est du western et que j’aime le western. Mais au-delà de ces considérations passe-partout, le vrai plaisir de lecture, je l’ai trouvé auprès de la plume de Dorothy M. Johnson. Cette femme a l’art de trousser un texte court. Quelques lignes lui suffisent pour poser le décor. Son style est dense, très visuel, riche de dialogues et de descriptions. Pas pour rien que deux des textes de cette Contrée indienne (Un homme nommé Cheval et L’homme qui tua Liberty Valance) ont inspiré des films à John Ford et Elliot Silverstein. Les situations qu’elle présente sont criantes de vérité et les personnages qu’elle met en scène sont incarnés avec un réalisme sidérant. Sans compter qu’il y a dans ces pages quelques beaux portraits de femmes, des pionnières pas épargnée par la rudesse de la vie dans l’ouest mais qui restent fières, libres et battantes.  Au final ce fut un vrai plaisir de découvrir ce monde plein de cow-boys, d’indiens, de paysages sauvages, de rêves, de croyances et d’espoirs déçus… Donnez-moi donc un cheval que je traverse la prairie au grand galop !  

Bien sûr le western est un genre particulier. Il faut aimer. Tout comme il faut aimer les nouvelles. Mais si ces deux conditions ne représentent pas un frein pour vous, vous pouvez foncer les yeux fermés, impossible de ne pas apprécier cet excellent recueil.

Contrée indienne de Dorothy M. Johnson. Gallmeister, 2013. 246 pages. 10 euros. 

L'avis d'Hélène







36 commentaires:

  1. Je commence à goûter vraiment les nouvelles. Un recueil Gallmeister, en effet, c'est du bon. Le western... ben à l'occasion, pourquoi ne le tenterais-je pas ?!

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  2. Aucun souci, c'est repéré (et j'ai négocié un prêt auprès d'une blogueuse!!!), Gallmeister, western, indiens, que faut-il de plus ? (du pain et des jeux, OK)
    Tu as lu Lonesome Dove? (genre la fille qui déteste quitter un blog sans alourdir la PAL du blogueur visité)

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    1. Je n'ai pas douté un seul instant qu'il arriverait chez toi un jour ou l'autre. Et Lonesome Dove, noté mais pas encore trouvé, ça ne saurait tarder.

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  3. J'aime les nouvelles mais le western ... je ne sais pas car au-delà des films je n'en ai jamais lu ! cela étant une petite nouvelle ne peut pas faire de mal ;) Si le style de l'auteur donne à voir les scènes ce doit être intéressant car le western au cinéma est tout de même très riche

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    1. C'est spécial le western en littérature mais ce recueil est vraiment de qualité.

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  4. Je pourrais l'aimer parce que tu en parles très bien et que j'adore les vrais westerns avec les Indiens,les pionniers, leurs femmes et toi "traversant la prairie au grand galop"! J'imagine la scène, cheveux au vent, bien sûr! Malgré tout 246 pages pour des nouvelles, ça me refroidit!

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    1. Si je traverse la prairie cheveux au vent, je veux être un indien. J'ai plus le physique de l'indien que du cowboy de toute façon...

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  5. Western et nouvelles... Nouvelles de western... Bon, ça me cause, mais pas dans l'urgence. Un jour, sans doute, un jour peut-être...

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  6. C'est juste que les westerns ... Enfin tu vois quoi ? ;-)

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  7. Ah ! J'aime les westerns ! J'adorais La dernière séance pour ça : il y en avait souvent ! Et les Indiens ! Je craquais pour les Indien !
    Mais bon, j'aime pas les nouvelles ...
    N'empêche que, je suis quand même un peu tentée...

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    1. Peu importe les nouvelles, pense au western, tu vas te régaler^^

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  8. moi qui n'aime pas les nouvelles tu vas quand même me donner envie parce que je partage ton amour des westerns, de Gallmeister et d'une bonne histoire
    je ne savais pas que cette auteure avait inspiré John Ford !

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    1. Moi non plus je ne le savais pas et je ne savais pas qu'autant de westerns étaient inspirés d'oeuvre littéraires.

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  9. J'aime les nouvelles mais pas les western... zut !

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  10. 3 bonnes raisons pour toi de lire ce livre.

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  11. Le western, je n'ai jamais vraiment testé alors$ je ne dis pas non !

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    1. Tu as raison d'être curieuse, il faut tout tester pour se faire un avis^^

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  12. Tu es le deuxième à m'en faire un portrait fort alléchant ! Je me laisserai donc tenter (si j'en trouve le temps... sinon quand j'aurais des vacances^^) !

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    1. L'avantage c'est que c'est du format poche et que ça se lit assez vite.

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  13. Des nouvelles "western", voilà qui est inédit pour moi ! Et ça me botte :)

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  14. Pas vraiment fan de nouvelles mais à te lire, je me dis "pourquoi pas ?". Noté !

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    1. Tu ne prends pas grand risque à essayer^^

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    2. Garanti ^^ En plus de ton billet, la couverture m'a déjà conquise !

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    3. Oui, la couverture est simple mais très jolie.

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  15. Deuxième critique qui me donne envie de le lire celui-ci.

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  16. Tous les textes sont extrêmement forts, reflétant la force de caractère nécessaire à ces hommes et ces femmes (ou enfants) pour vivre dans de telles conditions et le style de l’écrivaine, phrases courtes qui claquent dans le cadre court d’une nouvelle, inversement proportionnel à la puissance des sentiments exprimés, exacerbe l’émotion qui s’en dégage. Comme le dit Bertrand Tavernier « un écrivain majeur au style dense et laconique ».

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    1. Oui, c'est un superbe recueil, d'une rare densité.

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  17. Quelle coïncidence, depuis une semaine ou deux, je me dis que je dois absolument lire L'homme qui tua Liberty Valance (un de mes westerns préférés), mais je ne sais plus pour quelle raison. J'emprunte de suite le recueil à la bibliothèque.

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