lundi 29 avril 2013

A la recherche de la reine blanche - Jonas T. Bengtsson

Danemark, 1986. Peter (6 ans) et son père ne cessent de déménager. Que fuient-ils ? De qui se cachent-t-ils ? Pour l’enfant, cette errance est source d’angoisse. Afin de le calmer, chaque soir, son géniteur lui raconte « l’histoire du roi et du prince qui n’ont plus de maison et sont partis de par le monde pour trouver la reine blanche et la tuer ». Des années plus tard, un événement tragique a séparé père et fils. La reine blanche est morte et l’on retrouve Peter chez sa mère en 1996. Devenu un lycéen taciturne fumeur d’herbe, l’ado à problèmes a du mal à trouver sa place. Au seuil de l’an 2000, le jeune homme travaille dans un centre de tri, il vit avec sa petite amie et semble peu à peu reprendre pied grâce à la peinture. Mais les traumatismes de l’enfance, toujours présents, font qu’il reste fragile…  
       
Ça commence comme un road trip assez classique entre un père et son fils. On ne sait pas grand-chose des motivations du père mais on comprend que sa clandestinité est due à des raisons essentiellement politiques. Puis l’odyssée vire au tragique et la trajectoire de l’enfant marqué par ses jeunes années bascule dans une atmosphère où la folie et la solitude sont omniprésentes.    

J’avais adoré Submarino, le second roman de Jonas T. Bengtsson, considéré par beaucoup comme l’enfant terrible des lettres danoises. Malheureusement ici la déception est à la hauteur de mes attentes. Je suis resté très éloigné de cette histoire et de son protagoniste principal. La prose est essentiellement descriptive, sans aucun affect. Cette froideur quasi clinique qui traverse l’ensemble du roman m’a laissé de marbre. Mais je crois que c’est le personnage de Peter qui m’a agacé au plus haut point. En tant que narrateur, il relate son enfance et sa jeunesse de façon mécanique, dans une sorte de témoignage brut dont il ne semble pas avoir grand-chose à faire. Son je-men-foutisme permanent finit par gagner le lecteur qui, au final, se désintéresse lui aussi de son histoire. C’est du moins comme cela que je l’ai vécu.   

Une grosse déception, donc. Pour autant, je resterai à l’affût des prochaines publications de cet auteur. Submarino m’avait trop plu pour que j’en reste là.

Une lecture commune que j’ai le plaisir de partager avec Valérie. Pas certain qu’elle soit plus emballée que moi…

A la recherche de la reine blanche de Jonas T. Bengtsson. Denoël, 2013. 524 pages. 24 euros. 



22 commentaires:

  1. Comme j'en attendais moins que toi, j'ai été moins déçue. Mais c'est vrai que c'est très plan plan et que ça manque d'originalité.

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    1. Oui, je trouve qu'au niveau de la narration c'est très décevant.

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  2. merci de ne pas engraisser ma pal, je t'adore pour ça aujourd'hui !!!

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  3. Pas noté, c'est magnifique, merci!

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    1. J'aimerais dire ça plus souvent quand je passe chez toi^^

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  4. je ne connais...
    pas spécialement tentée, mais si quand même, curieuse !!!!!!

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    1. Tu peux commencer par Submarino si tu veux découvrir cet auteur. Je l'ai trouvé bien plus abouti.

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  5. oh ben zut, il est vrai que l'avis précédent était on ne peut plus encourageant. Mais c'est bien de retenter le coup. Je suis toujours étonnée lorsqu'un auteur change de style ou de registre. il faudrait trouver une interview pour lire ce qu'il a voulu faire passer exactement

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    1. ça ne me gêne pas qu'un auteur change de registre tant que la qualité reste au rendez-vous. Mais là je trouve que ce n'est pas le cas.

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  6. Chronique d'une rencontre ratée...

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  7. Une petite baisse de la part de l'auteur.

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  8. Je l'avais noté... en attente d'avis. voilà qui est fait, j'aime bien que ma liste raccourcisse un peu !

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    1. Lis plutôt Submarino, je l'ai trouvé bien meilleur.

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