Je me réjouissais de découvrir le premier roman « adulte »
de Susie Morgenstern, une autrice jeunesse que j’apprécie beaucoup, j’ai vite
déchanté. Pourtant je partais sans aucun préjugé face à cette couverture criarde
et la promesse d’une comédie romantique très éloignée de mes lectures
habituelles. Mais au final je ne n’ai rien trouvé à sauver de ce texte sans relief.
Le personnage principal n’attire aucune empathie et Susie Morgenstern enfile
les clichés comme des perles. Le français est charmeur et volage, la française
aussi jalouse que traitre, l’américain obèse et bienveillant. Tout est cousu de
fil blanc, il n’y a aucune surprise, on sait d’avance comment cela va se
terminer et on finit par s’ennuyer ferme tout en se sentant mal à l’aise face à
une grossophobie ambiante dont on se demande s’il faut la prendre au premier ou
au second degré.
Bref, c’est cucul, c’est gnangnan, c’est prévisible, ça
manque d’humour, d’autodérision et de légèreté, en somme tout ce que
j’attendais d’une lecture de vacances printanières. J’aurais adoré adorer mais
c’est malheureusement un gros raté.
Sadie à Brides-les-Bains de Susie Morgenstern. Eyrolles, 2025. 310 pages. 17,90
euros.