Rejeton d’un baron de la drogue, Jacob sait que son chemin est tout tracé. Mais contrairement à son père, Jacob n’est pas un gros dur violent et impitoyable. Contrairement à son père, il garde de l’affection pour sa mère camée jusqu’à l’os qui sombre peu à peu dans la folie. Contrairement à son père, il se verrait bien quitter ce trou paumé des Appalaches dont il n’est jamais sorti depuis sa naissance. Car contrairement à son père, Jacob éprouve des sentiments. Il s’imagine un avenir avec Maggie, cette copine d’enfance qui est devenue sa petite amie. Mais pour que cet avenir puisse se concrétiser, il va lui falloir couper le cordon. Et pour couper le cordon, pas d’autre solution que de tuer le père…
Là où les lumières se perdent, c’est l’histoire d’une impossible rédemption, l’histoire d’un drame inévitable. Le poids de l’atavisme a ici tout de la malédiction. L’hérédité que voudrait fuir Jacob est une chape de plomb pesant trop lourd pour ses frêles épaules. S’en extraire nécessite des choix douloureux qu’il ne semble pas encore prêt à faire, sauf si, poussé par les circonstances et la rancœur, il décide d'agir sans réfléchir.
Un premier roman sombre au titre on ne peut plus évocateur. Le récit emmène le lecteur vers une tragédie à venir dont personne ne doute dès les premières pages. Une noirceur qui n’est pas sans rappeler des auteurs tels que Benjamin Whitmer, John Bassoff ou Jake Hickson. Du polar « redneck » qui ne brille certes pas par son originalité mais reste diablement efficace. La fin, aussi prévisible que crépusculaire, m’a beaucoup plu.
Là où les lumières se perdent de David Joy. Sonatine, 2016. 300 pages. 19,00 euros.
Je branle dans le manche. Tentée ou non, du coup, j'hésite!
RépondreSupprimerVa falloir se décider :)
SupprimerC'est fait! Je viens de mettre la main dessus!
SupprimerEt tu as adoré, j'ai vu ça ;)
Supprimerça semble vraiment très sombre. L'auteur, vu au Festival America, a l'air plutôt doux et calme, comme il se doit.
RépondreSupprimerC'est souvent comme ça ;)
SupprimerQuand tu dis "crépusculaire" j'peux pas résister :-p
RépondreSupprimerIl y des mots magiques^^
SupprimerJe l'avais noté celui-ci suite à un billet de blog (je ne sais plus où...). Qu'est-ce que tu appelles du polar "redneck"?
RépondreSupprimerDu polar de "cul-terreux".
Supprimer"je branle dans la manche" ?? qu'est-ce que ça veut dire ???
RépondreSupprimerbon désolé pour cet aparté, mais elle ne me l'a pas faite cet été au Québec !
Sinon, ce livre me tentait depuis longtemps et en lisant ton billet j'ai l'impression de lire pas mal le mien pour le Verger de Marbre (publié lundi prochain) ...trop bizarre ! et ne serait-ce pas devenu un filon d'écrire sur cette région reculée ?? mais bon Whitmer ... quelle référence !
Le verger de marbre est dans ma pal, ça t'étonne ?^^
SupprimerUne fin crépusculaire ? Tu m'intrigues....
RépondreSupprimerC'est bon signe, non ?
SupprimerAlors ce titre...magnifique, Sonatine...une fin "crépusculaire", je pense qu'il a tout pour me plaire ! Je te maudis, troubleur de PAL !!! Je comprends "qu'on branle dans le manche"...ça veut dire hésiter non en canadien ? :D (j'ai fréquenté Marie Laberge sur 3 000 pages cet été, je commence à intégrer le québécois ^-^)!
RépondreSupprimerJ'ai l'impression que tu branles moins que Marie-Claude :)
SupprimerPas pour moi !
RépondreSupprimerC'est particulier.
SupprimerTu cites trois auteurs que j'aime beaucoup en comparaison, je sens qu'il va me plaire celui là ! je l'avais repéré, maintenant, je le note :-)
RépondreSupprimerJe me doutais que ça te plairait.
SupprimerHmmm il y a du tentant dans ce livre, mais dans le genre, il y a peut-être mieux encore, non ? Bouclier ON, le retour.;-)
RépondreSupprimerJ'ai lu mieux dans le genre, oui. Mais c'est quand même très bien (et c'est un premier roman).
SupprimerBranler dans le manche = hésiter!
RépondreSupprimerMoi j'avais compris :)
SupprimerBeaucoup de jolis avis sur ce titre, du coup ça m'intrigue... Mais je vais rester raisonnable et attendre sa sortie en poche, ça vaut mieux ! ;-)
RépondreSupprimerça vaut mieux je pense, oui.
SupprimerTuer le père pour couper le cordon, c'est une manière comme une autre, mais disons un peu radicale... :D
RépondreSupprimerEn tout cas, une bien belle manière de parler de la transmission génétique des désordres émotifs. Je serais tentée par une lecture de ce genre...
Ce n'est pas un livre qui laisse insensible en tout cas.
SupprimerTentant en tout cas, alors pourquoi pas ? Je dois avant tout "écluser" un peu tous les titres que les copines m'ont mis entre les pattes mais je serais bien tentée de dire que celui-ci fera partie du prochain stock que je me ferai en librairie ^^
RépondreSupprimerC'est une plaie les copines, hein ;)
SupprimerC'est bien pour ça que je les aime ! ^^
SupprimerEt tu as bien raison.
SupprimerC'est sans doute parce que je suis moins habituée à ce genre que je n'ai pas ressenti ce côté "déjà-lu". J'ai été happée par cette histoire et le personnage de Jacob me restera longtemps en mémoire. Très intéressant tes liens avec d'autres titres, que je vais parcourir tout de suite!
RépondreSupprimerJe pense vraiment que j'ai trop lu de romans de ce genre. Mais j'aime ça il faut dire ;)
SupprimerPerso j'ai mes "périodes" mais pour le moment je veux rester dans ce genre-là!
SupprimerJe préfère varier les plaisirs et revenir régulièrement vers des genres où je suis certain de trouver mon compte. Mais sans en engloutir trop d'un seul coup.
SupprimerPersonnages bien troussés, intrigue addictive, j'ai beaucoup aimé aussi :-)
RépondreSupprimer