Pour son premier roman, Mecca Jamilah Sullivan imagine un parcours de vie hors normes. Elle décrit une jeune afro-américaine en proie aux discriminations, tant de la part des blancs qu’elle fréquente à l’école que de sa propre communauté. Et si tout semble couler sur elle sans l’affecter, si elle refuse de s’apitoyer sur son sort, la souffrance est bien réelle. Il n’est pas simple pour Malaya de se défendre face aux injonctions d’une féminité que l’on cherche à lui imposer, ni de faire face au mépris et aux moqueries dont elle est l’objet.
Au-delà du rapport au corps, de la difficulté à trouver sa place, du regard posé sur les femmes, l’auteure interroge la façon d’occuper l’espace d’un point de vue à la fois politique, social et intime. Elle dessine également un tableau saisissant de Harlem, à une époque où la gentrification galopante s’apprête à définitivement modifier l’âme d’un quartier historiquement populaire.
Une belle entrée en littérature, sensible et engagée.
Big Girl de Mecca Jamilah Sullivan (traduit de l’anglais - États-Unis – par Valentine Leÿs). Plon, 2023. 490 pages. 22,50 euros.
Presque 500 pages, ça fait parfois beaucoup pour les jeunes lecteurs.
RépondreSupprimerAh mais ce n'est pas un roman jeunesse, c'est un titre de la rentrée littéraire "adulte".
Supprimercela fait partie de mes limites personnelles mais j'ai du mal à ne pas juger les gens obèses, je trouve qu'on ne choisit pas sa couleur de peau ni son orientation sexuelle mais la prise de poids dépend de ce qu'on mange et donc cela dépend en partie de soi , je sais en partie seulement. Je sais aussi que cela ne se dit pas !
RépondreSupprimerC'est un point de vue on va dire ;)
Supprimerune auteure à suivre, donc
RépondreSupprimerOui, j'espère qu'elle publiera d'autres romans.
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