Un roman furieusement délirant, où tout s’enchaîne pied au plancher. Un roman à dévorer sans se poser de question et à prendre pour ce qu’il est, une farce picaresque sans limite qui enchaîne les péripéties improbables et les scènes rocambolesques. Au menu, voiture déglinguée, mâchoire brisée, flic décapité à coup de canon, train de marchandises qui déraille et whisky à gogo, le tout porté par des dialogues aux petits oignons et des personnages inoubliables, à commencer par notre héros éponyme d’un mètre cinquante qui voit du positif dans toutes les situations, surtout les plus dramatiques. Mention spéciale également à son ennemi Carcajou, diable incarné ne cessant de revenir d’entre les morts, même lorsque l’on est certain de s’en être débarrassé.
Au-delà du picaresque (qui est décidément l’adjectif résumant le mieux ce texte), Howard Frank Mosher propose une construction tout sauf linéaire qui permet, à travers les yeux du narrateur Wild Bill, de découvrir l’histoire de la famille Bonhomme depuis le 18ème siècle jusqu’à nos jours, l’événement de 1932 faisant office d’axe central autour duquel tout gravite.
Une lecture divertissante, drôle, frôlant parfois l’absurde et le fantastique. Une lecture de vacances parfaite qui m’a accompagné sur les plages bretonnes la semaine dernière pour mon plus grand plaisir.
Québec Bill Bonhomme d’Howard Frank Mosher (traduit de l’anglais par Brice Matthieussent). Cambourakis, 2018. 440 pages. 13,00 euros.
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