vendredi 31 octobre 2014

La malédiction du bandit moustachu - Irina Teodorescu

Ça commence comme un conte. Nous sommes à la fin du XIXème siècle, quelque part en Roumanie, et une malédiction est lancée à l’encontre de Gheorghe Marinescu par un bandit moustachu détrousseur de bourgeois : la mort frappera tous les descendants mâles de sa famille, et ce jusqu’à l’an 2000. A partir de là nous suivons, de génération en génération, le destin tragique des fils Marinescu qui ne pourront échapper à la fatalité. Et l’on découvre que les Marinescu n’ont rien de bons samaritains, tant les hommes que les femmes d’ailleurs. Ce ne sont pas « Maria la cochonne », « Maria la laide », « Ana la sorcière » ou « Margot la vipère » qui me contrediront.

Bof, bof, bof, ai-je envie dire. Ce premier roman d’une jeune auteure roumaine de 35 ans (écrit en français, je précise que ce n’est pas une traduction) a un coté loufoque qui pourrait être plaisant. L’écriture est dynamique, le changement de niveaux de langue donne beaucoup de vivacité, comme les chapitres très courts. Mais pour le reste... Les choses vont trop vite. On passe d’une époque à l’autre, d’un « Marinescu » à l’autre sans véritable liant. Et puis je me rends compte que j’ai beaucoup de mal dès qu’il y a plus de cinq personnages dans un roman. Je suis finalement un lecteur assez limité (bon ça, il y a longtemps que je le sais). Mais là, franchement, pour suivre le rythme et m’y retrouver, il m’aurait fallu un arbre généalogique détaillé. L’autre aspect qui m’a dérangé, c’est la méchanceté et le cynisme permanent dont font preuve les membres de cette famille. Je freine toujours des quatre fers devant le cynisme et la méchanceté. Il paraît que ça peut être drôle mais ça ne me fait jamais sourire. Du coup, les Marinescu et leur histoire, je n’en ai rien eu à faire, et ce dès le début. J’ai même été bien content de les quitter en tournant la dernière page, c’est dire.

Alors oui, c’est un premier roman enlevé et original qui sort des sentiers battus et de l’autofiction généralisée (ce qui est quand même un sacré bon point !), mais non, il ne m’a pas séduit une seconde et en ce qui me concerne,  je vais le classer sans regret dans la catégorie des « aussi vite lus qu’oubliés ».


La malédiction du bandit moustachu d’Irina Teodorescu. Gaïa, 2014. 155 pages. 17,00 euros.





28 commentaires:

  1. Je te comprends. ça me rappelle quelques livres qui avaient beaucoup plu dans la blogosphère, notamment Meurtres entre soeurs de Willa Marsh, où la méchanceté permanente aurait pu me faire rire, mais n'avait pas marché du tout.

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    1. Celui-là, je ne sais pas comment il est perçu ailleurs, je ne l'ai pas vu beaucoup...

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  2. alors là ! bien sûr je laisse passer , mais je pensais que le glauque et déjanté te plaisait ? pas celui-là visiblement; Le roman est peut ^tre tout simplement mauvais!

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    1. Ce n'est pas mauvais, ni glauque, ni déjanté. Ce n'est juste pas pour moi ;)

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  3. D'accord. Je craignais le côté fantaisiste de la narration en me demandant où allait ce roman, parce que la quatrième ne va pas loin. Si c'est pour lire des scènes cyniques en cascade, ça limite...Et la toile de fond roumaine ? ( tu la cherches encore, c'est ça ? )

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    1. Il n'est jamais précisé que l'histoire se passe en Roumanie. tout juste si on parle de l'arrivée des communistes.

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  4. Zut, moi qui vais le commencer ce soir, ça me refroidit un peu...

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    1. Tu vas peut-être beaucoup aimer, il a quand même des atouts ce roman.

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    2. Bon, je n'ai pas pu dépasser les dix premières pages, j'ai aussitôt attrapé le tournis !

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    3. T'as vu ça, on a du mal à suivre dès le début, c'est dingue !

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  5. J'ai failli l'emprunter à la bibliothèque ! Mais j'en avais déjà un bon paquet alors j'ai décidé d'être raisonnable. Aucun regret, donc...

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  6. Gaia, j'aime, mais j'ai hésité à l'emprunter à la bibli.

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    1. Au moins à la bibli ce n'est pas grave si tu en ressors déçue.

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  7. Le titre me plaisait, la synopsis aussi, la couverture aussi mais finalement non...

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    1. Il est vrai que l'objet-livre en lui-même est très beau.

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  8. Je le croisais souvent sur le présentoir "nouveautés" lors de mes dernières virées bib' et j'étais à chaque fois tentée et intriguée, et en même temps jamais vraiment convaincue à chaque fois que je relisais la 4è de couv'. Le côté loufoque pourrait me plaire, mais l'histoire en elle-même, pas sûre.

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    1. Tu as quand même déjà dû lire beaucoup plus loufoque.

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  9. Le pitch ne me branchait déjà pas...

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    1. Ce n'est sans doute pas mon avis qui va changer la donne ;)

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  10. Histoire de contrebalancer avec les précédents commentaires où plus personne n'a envie de le lire à cause du cynisme et de la méchanceté des personnages, ça m'a donné encore plus envie ! ^^

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    1. Je peux comprendre. Et ça me plait ce genre de prise de position ;)

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  11. Il ne me tentait pas trop malgré les critiques positives, et ton avis me confirme que je ne vais pas sauter dessus de suite ^^

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    1. Pas de précipitation, non, je crois que c'est encore le mieux à faire ;)

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