J’ai aimé ce livre
parce qu’il contient des nouvelles et que j’aime les nouvelles. Parce que c’est
Gallmeister et que j’aime Gallmesiter. Parce que c’est du western et que j’aime
le western. Mais au-delà de ces considérations passe-partout, le vrai plaisir
de lecture, je l’ai trouvé auprès de la plume de Dorothy M. Johnson. Cette femme
a l’art de trousser un texte court. Quelques lignes lui suffisent pour poser le
décor. Son style est dense, très visuel, riche de dialogues et de descriptions.
Pas pour rien que deux des textes de cette Contrée indienne (Un
homme nommé Cheval et L’homme qui tua Liberty Valance) ont inspiré des films à
John Ford et Elliot Silverstein. Les situations qu’elle présente sont criantes
de vérité et les personnages qu’elle met en scène sont incarnés avec un réalisme
sidérant. Sans compter qu’il y a dans ces pages quelques beaux portraits de
femmes, des pionnières pas épargnée par la rudesse de la vie dans l’ouest mais
qui restent fières, libres et battantes. Au final ce fut un vrai plaisir de découvrir
ce monde plein de cow-boys, d’indiens, de paysages sauvages, de rêves, de
croyances et d’espoirs déçus… Donnez-moi donc un cheval que je traverse la
prairie au grand galop !
Bien sûr le western est
un genre particulier. Il faut aimer. Tout comme il faut aimer les nouvelles.
Mais si ces deux conditions ne représentent pas un frein pour vous, vous pouvez
foncer les yeux fermés, impossible de ne pas apprécier cet excellent recueil.