mercredi 13 octobre 2010

Les enquêtes d'Andrew Barrymore T1 : Old Creek Town

Bienvenue à Old Creek Town, village de l’Ouest sauvage où règnent luxe, calme et volupté. Lorsqu’Andrew Barrymore débarque de San Francisco dans cette paisible bourgade, il ne se doute pas qu’il va devoir résoudre un meurtre. Grâce à l’étude attentive de la scène de crime et des mœurs des habitants du coin, le jeune détective promu shérif adjoint va élucider l’affaire en un clin d’œil. Andrew Barrymore, c’est en quelque sorte Sherlock Holmes au Far West.

Au niveau purement technique, l’album est fort bien réalisé : narration fluide et maîtrisée, utilisation efficace des ellipses et dessin vraiment agréable. Certes, les dialogues sont parfois un peu trop « bavards » et « ampoulés », mais l’humour vient contrebalancer les quelques lourdeurs.

Le vrai souci vient de l’histoire. Aucune originalité. Andrew Barrymore est à classer parmi les détectives « à l’anglaise » chers à Conan Doyle ou Agatha Christie : un enquêteur plus malin que la moyenne qui fait passer les policiers (en l’occurrence ici le shérif) pour des neuneus incapables de découvrir le moindre indice ou dont les capacités de déduction sont proches du zéro absolu. De plus, l’intrigue n’est pas franchement passionnante et le dénouement tiré par les cheveux est sans intérêt. Sans compter que les personnages sont beaucoup trop lisses. Tous ça manque sérieusement d’aspérités. Le Far West d’Old Creek Town ressemble à un décor en carton pâte. On est par exemple à des années lumières de la série télé Deadwood.

Mais soyons indulgents. Le premier tome d’une nouvelle série doit permettre aux auteurs de trouver leurs marques. Créer un univers et le rendre crédible demande du temps. J’espère seulement que les éditions Dargaud laisseront au duo Valambois & Delestret une seconde chance d’animer les aventures de leur détective aux cheveux roux.



Les enquêtes d’Andrew Barrymore T1 : Old Creek Town, de Nicolas Delestret et Rod Valambois. Éditions Dargaud, 2010. 48 pages. 11,50 euros.

L’info en plus : Nicolas Delestret est également le dessinateur de la série L’homme qui rit scénarisée par Jean-David Morvan. C’est une adaptation très libre du roman de Victor Hugo publié en 1869. Morvan transpose l’intrigue dans une Angleterre futuriste à l’ambiance très steampunk. La série devrait compter 4 albums en tout. A l’heure actuelle, seuls les trois premiers sont parus aux éditions Delcourt.



BD lue dans le cadre du challenge Pal Sèche.

La BD du mercredi, c'est chez Mango !


6 commentaires:

  1. un coup de gueule donc ^^ Bon, en attendant, ça me donne pas trop envie tout ça, pourtant l'idée du Sherlock Holmes au Far West est assez séduisante. J'irais feuilleter ça... mais avec un apriori ^^

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  2. Pas vraiment un coup de gueule, mais dans la surproduction actuelle, un titre comme ça n'apporte rien de neuf. Ce n'est qu'une nouvelle série de plus, bien réalisée certes, mais qui manque singulièrement de profondeur. Bref, pas du tout indispensable.

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  3. Comme Mo' j'attendrai une BD plus séduisante parce que celle-ci me semble décevante si j'en crois ton billet
    Bienvenu aux BD du mercredi. Il te suffit de mettre un lien vers mon billet du jour et j'en fais autant pour toi!

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  4. Merci de m'accueillir aux Bd du mercredi. J'espère que celle de mercredi prochain sera en effet plus séduisante !

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  5. Bon, ce titre ne sera pas pour moi ! L'idée d'un Sherlock au Far-West me laisse perplexe...

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  6. Bon ça vaut peut-être le coup de la lire, c'est vrai qu'en général chez Dargaud les séries sont plutôt pas mal ... j'essaierais quand même, merci !

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