Le déluge s’annonce, les rivières sortent de leur lit, les
lacs deviennent des mers. Deux cent quarante jours de pluie non stop, une catastrophe planétaire ! Une seule famille a
réagi à temps et a construit un immense bateau. Mais le capitaine constate qu’il
n’y aura pas de place à bord pour tout le monde : « Deux de ci, deux
de ça, deux de chaque. Un chacun et une chacune, pas moyen de faire plus, pas moyen de faire mieux ».
On fait monter en premier les beaux animaux, puis les bizarres, les terribles et les pénibles. Restent les pires. Et les pires des pires, ce sont les grenouilles à grandes bouches ! Sur le bateau où tout le monde est serré et où la tension monte, les grenouilles chantent tout le temps, trop mal, trop fort. Les grenouilles font des blagues pas marrantes, les grenouilles se moquent et rigolent. Alors le capitaine prend une grande décision : pour arrêter le déluge, il faut faire un sacrifice : « On va zigouiller quelqu’un. Quelqu’un de vert ! Quelqu’un qui a une grande bouche ! Et pour être sûr, on va liquider la paire. »
On fait monter en premier les beaux animaux, puis les bizarres, les terribles et les pénibles. Restent les pires. Et les pires des pires, ce sont les grenouilles à grandes bouches ! Sur le bateau où tout le monde est serré et où la tension monte, les grenouilles chantent tout le temps, trop mal, trop fort. Les grenouilles font des blagues pas marrantes, les grenouilles se moquent et rigolent. Alors le capitaine prend une grande décision : pour arrêter le déluge, il faut faire un sacrifice : « On va zigouiller quelqu’un. Quelqu’un de vert ! Quelqu’un qui a une grande bouche ! Et pour être sûr, on va liquider la paire. »
Un bonheur cet album que je classe d’emblée parmi mes coups
de cœur de l’année. Parce qu’il est drôle, terriblement drôle. Parce que le
texte est rythmé, truffé de jeux de mots et qu’il permet au cours de la lecture
de chanter aussi faux que les grenouilles. Parce que les illustrations de
Cécile Hudrisier sont d’une folle expressivité et offrent aux différents animaux
des trognes impayables. Et surtout, surtout, parce que la fin est géniale, très
politiquement incorrecte, totalement immorale même. Et ça fait du bien,
impossible de le nier.
Oui cette chute inattendue à l’humour presque noir interpelle.
Les insupportables brailleuses vertes ne connaîtront pas le châtiment qu’elles
méritent, c’est même bien pire que ça, c’est même totalement injuste… et c’est
jubilatoire de bout en bout !