mardi 3 janvier 2017

Noir d’ancre : Le prix de la nouvelle érotique

Un recueil regroupant la nouvelle gagnante du prix de la nouvelle érotique 2016 et dix autres textes sélectionnés par le jury. Créé par les Avocats du Diable, le Prix de la Nouvelle Érotique propose d’écrire une nouvelle inédite à l’occasion du passage à l’heure d’hiver. Une seule nuit donc pour rédiger une histoire et l’envoyer par mail impérativement avant 7h00 le lendemain matin. Un défi littéraire s’accompagnant d’une double contrainte (contexte de situation et mot final identique pour tous, tirés sous contrôle d’huissier) afin d’obliger chaque participant à développer un imaginaire de circonstance.

Pour cette première édition, la double contrainte était « Jamais sans toi, peut-être avec un autre » et le mot final « Ancre ». Entre le samedi 24 octobre 2015 à 23h59 et le dimanche 25 à 7h00, 242 participants se sont pliés au jeu et ont rendu leur copie. Six mois plus tard, le jury annonçait le nom de la lauréate, Isabelle Cousteil, pour son texte « Noir d’ancre ».

Honnêtement, l’histoire gagnante n’est pas ma préférée, loin de là même. Très peu d’érotisme, une esthétique très 19ème siècle avec une petite touche de fantastique en conclusion qui ne m’a pas fait le moindre effet. Après, j’ai beaucoup apprécié l’éclectisme des choix du jury. La variété est de mise et c’est un vrai plaisir de découvrir le classicisme un peu cliché mais efficace de Gilles Milo-Vacéri, l’originalité de Robert Louison avec sa variation autour du potentiel érotique du Petit Larousse, la surprenante chef d’orchestre d’Anne Bourrel, l’amant toujours prêt à se mettre en route de Sylvie Sanchez et même le SM assez poussé mais fort bien mené de Daniel Nguyen. Seul Régis de Sà Moreira et son anecdotique « Va-et-vient » m’ont semblé un cran en dessous.

Et mes lauréats rien qu’à moi ? Et bien j’aurais du mal à départager deux textes qui m’ont vraiment emballé. D’abord le très beau « Kundalini » de Diniz Galhos traitant le thème de la vieillesse tout en sensibilité. Ensuite le saphisme chic, élégant et très émoustillant de Catherine Verlaguet, une auteure de théâtre que j’apprécie depuis quelques années maintenant.

En tout cas, compte tenu des contraintes imposées par le règlement, je salue la qualité des textes produits. L'exercice n'était vraiment pas simple, le résultat est d'autant plus remarquable, au moins pour les onze nouvelles contenues dans ce recueil.

Noir d’ancre : Le prix de la nouvelle érotique. Au Diable Vauvert, 2016. 155 pages. 12,00 euros.










lundi 2 janvier 2017

Le bon fils - Steve Weddle

Le fin fond de l’Arkansas, Roy y revient après dix ans de taule. Personne n’a oublié ce qui l’a envoyé derrière les barreaux. Personne n’est décidé à lui pardonner. Roy trouve refuge chez sa grand-mère. Il est prêt à se racheter une conduite, prêt à tout faire pour ne pas replonger. Mais en dix ans le bled paumé où il a grandi a bien changé. La crise a laissé des traces, la misère gagne du terrain chaque jour, les drogues et l’alcool font des ravages et chacun tente de s’en sortir comme il peut, quitte à dangereusement flirter avec l’illégalité. Et Roy, malgré ses bonnes intentions, ne va pas faire exception à la règle.

Un roman qui déstabilise. Sa construction décousue m’a d’abord fait penser à un recueil de nouvelles. Le lieu reste en permanence le même, on retrouve des personnages d’un chapitre à l’autre et Roy fait le lien entre des textes de prime abord disparates. Au final la cohérence est bien là mais il n’est pas toujours évident de s’y retrouver. Pour le coup, il vaut mieux l’avaler d’une traite plutôt que de morceler la lecture afin de ne pas perdre le fil.

 La narration est donc ambitieuse mais elle demande de l’attention.  C’est sans doute ce qui à péché me concernant,  je n’ai pas su me rendre suffisamment disponible pour profiter d’une histoire dans laquelle j’ai peiné à me plonger totalement. Et puis je dois me rendre à l’évidence, j’ai trop lu de romans se déroulant dans l’Amérique rurale dernièrement (Viens avec moi, Corrosion, Les maraudeurs, Pottsville, Là où les lumières se perdent),  j’y retrouve toujours les mêmes ambiances et les mêmes types de personnages, voire d’intrigues, ce qui à la longue devient lassant. Clairement, ce n’était pas le bon moment pour déguster ce Bon fils dans les meilleures conditions. Impossible cela dit de nier que ce premier roman est pétri de qualités. D’ailleurs le tout premier chapitre, isolé du reste, ferait une nouvelle absolument sublime.

Le bon fils de Steve Weddle. Gallmeister, 2016. 215 pages. 20,00 euros.




jeudi 29 décembre 2016

Bilan romans 2016

87 romans avalés en 2016. Beaucoup de textes courts mais aussi quelques pavés. Bien plus que d’habitude d’ailleurs. Et ma plus belle lecture de l’année en est justement un, de pavé. Pour le reste, j’en suis resté aux fondamentaux : auteurs chouchous, premiers romans, goût prononcé pour les littératures américaines, japonaises et nordiques, nouvelles, recherche de textes qui grattent et qui piquent, un poil d’érotisme et de jolies découvertes dues aux recommandations des copines.

Au final, malgré une certaine lassitude ces dernières semaines, le bilan reste très positif :
(et comme toujours il suffit de cliquer sur les couvertures pour lire mon avis complet)




Le chef d’œuvre




La crème de la crème












Des premiers romans français


http://litterature-a-blog.blogspot.fr/2016/01/en-attendant-bojangles-olivier-bourdeaut.html








Des premiers romans étrangers








Des romans venus du froid











http://litterature-a-blog.blogspot.fr/2016/12/la-faim-blanche-aki-ollikainen.html


L’Amérique, l’Amérique












De bonnes nouvelles




http://litterature-a-blog.blogspot.fr/2016/01/jenvisage-de-te-vendre-jy-pense-de-plus.html






Le premier roman de la copine que j’ai tant aimé































mercredi 28 décembre 2016

Bilan BD 2016

Plus de 150 BD lues cette année. Des déceptions, des satisfactions, des confirmations, des « peut mieux faire », des divines surprises. Des auteurs retrouvés avec le même plaisir, de nouvelles plumes, des vieux routiers qui feraient mieux de lever le pied. Une production foisonnante, incroyablement diversifiée, de l’adaptation de roman à la série « classique », du roman graphique à la BD jeunesse, de la biographie à l’autofiction, de l’humour à l’aventure, des vieux héros revisités aux petits nouveaux qui s’affirment. J’ai eu la chance de lire en 2016 un chef d’œuvre et cinq albums d’une exceptionnelle qualité. Et tant d’autres choses encore que mon année BD méritait un (très) large tour d’horizon.


(comme d'hab, pour lire mon avis complet, il suffit de cliquer sur les couvertures)


Le chef d’œuvre



La crème de la crème













Riad mon héros





Fabcaro forever






Zidrou le stakhanoviste









La BD jeunesse au top










Les vieux héros revisités












Les cadeaux des copines qui m’ont comblé













Ces albums tant aimés dont je n’ai pas parlé