Décoiffant portrait d’un salopard en puissance. Ne cherchez aucune morale à cette fable cynique, la seule chose à en retenir est que la probité ne paie pas et qu’il vaut mieux avoir l’alcool mauvais qu’être un modèle de vertu. J’aime cette prise de parti totalement amorale. Guy est délicieusement détestable, divinement médiocre. Un enfoiré de première qui se fout de tout, n’a pas de limites et est aussi méchant que dangereux, j’adore !
Graphiquement, c’est totalement dingue. Le duo Ruppert et Mulot est connu pour son audace depuis des albums tels que Soirée d’un faune mais l'association avec le belge Olivier Schrauwen, réputé pour son avant-gardisme décapant, donne un résultat incroyable. Au-delà des mésaventures de notre affreux jojo, ce portrait de buveur offre une expérience de lecture unique. Découpage surprenant passant de l’ultra classique gaufrier de six cases à des compositions dignes du surréalisme, jeu de couleurs désarçonnant, rupture brutale du rythme de la narration, les trouvailles se multiplient mais restent au service du récit sans jamais tomber dans de la pure expérimentation. Certes, il faut un peu s’accrocher au début pour trouver ses marques mais une fois le projet des auteurs bien cerné, on s’embarque pour un voyage au long cours qui revisite avec virtuosité les codes de la bande dessinée.
Portrait d’un buveur de Florent Ruppert, Jérôme Mulot et Olivier Schrauwen. Dupuis, 2019. 184 pages. 28,95 euros.
pas sûre d'accrocher au thème...
RépondreSupprimerbonne journée!
Je reconnais que c'est particulier comme thème.
SupprimerL'originalité de cet album m'intrigue. Et puis j'aime bien les enfoirés ^^
RépondreSupprimerTu ne peux pas faire l'impasse alors ;)
Supprimercomme eimelle, pas sûre de la lire mais le graphisme m'interpelle.
RépondreSupprimerC'est une expérience de lecture particulière ce graphisme !
SupprimerJ'aime ton billet et j'aime le fait de n'avoir pas à allonger ma wishlist ;-) merci!
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il est toujours agréable de ne pas en rajouter à une liste déjà bien trop longue :)
SupprimerPour en avoir connu "en vrai" jet préfère passer mon tour...
RépondreSupprimerJe comprends parfaitement.
SupprimerC'est quand même assez particulier ton OVNI là... Je regarderai parce que graphiquement ça m'interpelle mais pour le reste je passe au loin :-D
RépondreSupprimerPas ton genre, c'est clair.
SupprimerTu donnes envie de le découvrir!
RépondreSupprimerC'était le but ;)
Supprimeroki, je note mais pas sûre d'avoir envie, c'est juste que si jamais je tombe dessus à la librairie, je le feuilletterai :D
RépondreSupprimerIl mérite que tu y jettes un œil je pense.
SupprimerOriginal, mais je ne suis pas sûre d'avoir envie de lire sur ce sujet...
RépondreSupprimerC'est compréhensible.
SupprimerHmm pas convaincue que ce soit ma came mais quelque part, je ne m'étonne pas que tu y aies trouvé ton compte !;-)
RépondreSupprimerPour moi c'était une lecture idéale^^
SupprimerTotalement amoral ! Mais ça fait du bien parfois.
RépondreSupprimerJe suis bien d'accord avec toi !
SupprimerTiens, ça peut me plaire, ça! Ca change des trucs moralisateurs à la mode ces temps-ci!
RépondreSupprimerCarrément, oui !
Supprimereuh, amoral, cynique, détestable, médiocre ... je vais passer !
RépondreSupprimerCe n'est pas ton genre à toi non plus on dirait ;)
Supprimertu peux rajouter alcoolo Gambadou pour passer son tour, moi les alcoolos que je connais sont souvent des êtres tendres mais dépassés par la vie et qui souvent me touchent beaucoup. Celui-là avec sa violence malsaine me laisse indifférente!
RépondreSupprimerIl faut dire qu'il n'a pas grand chose pour lui ce pauvre homme ;)
Supprimerje ne vois que je ne suis pas la seule à passer mon chemin, ayant malheureusement vu les dégâts de l'alcool de trop près..
RépondreSupprimerMême si ici ça reste de la fiction très "romancée"...
SupprimerWhy not, à l'occasion.
RépondreSupprimerFaut essayer ;)
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