Horacio Castelanos Moya m’avais mis k-o avec son précédent roman, plongée ultra violente au cœur de la guerre civile salvadorienne. Je le retrouve ici dans un registre plus intimiste mais aussi plus proche de la farce à travers le portrait d’un loser pathétique, égoïste, paranoïaque et alcoolique. Un personnage que je ne pouvais qu’adorer, vous pensez bien ! Un bonheur de suivre Erasmo dans ses plans de vengeance foireux envers l’amant de sa femme, dans ses beuveries mémorables, ses interrogations existentielles et ses gueules de bois monumentales qui m’ont rappelé bien des souvenirs.
Parce que je n’aime pas les héros et que les lâches, les pleutres, les couards (rayez la mention inutile) trouveront toujours grâce à mes yeux, je me suis attaché à ce journaliste minable, mari et père lamentable incapable d’assumer ses responsabilités. La narration à la première personne nous plonge dans le flot ininterrompu de phrases lâchées au bord de la crise de nerfs. Un tourbillon revigorant dont je suis ressorti le sourire aux lèvres, incapable de bouder mon plaisir face un tableau aussi humain qu'affligeant.
Le rêve du retour d’Horacio Castellanos Moya. Métailié, 2015. 156 pages. 17,00 euros.
Ce n'est pas univers qui m'attire mais je t'imagine bien ici vu tes autres coups de cœur .
RépondreSupprimerBon dimanche.
C'est vrai, ça ne pouvait que me plaire. Je suis tellement prévisible ;)
SupprimerQuand tu aimes, tu aimes, ca donne envie de ressortir de cette lecture avec aussi le sourire aux lèvres. Bon dimanche !
RépondreSupprimerQuand j'aime je ne compte pas ;)
SupprimerC'est tellement toi ce livre, m'étonne pas tiens que tu aies aimé. Pas sûre que ce soit mon truc mais comme d'habitude tes billets donnent envie de découvrir! bon dimanche!
RépondreSupprimerPas sûr non plus qu'il te convienne. Mais on a parfois de belles surprises.
SupprimerTiens, tiens, voilà un personnage qui me dit bien !!! Ce que tu en dis me fais penser à "La brève et merveilleuse vie d'Oscar Wao" de Junot Diaz, je ne sais pas si tu connais ? Dans le genre looser, c'est parfait !
RépondreSupprimerJe connais Junot Diaz grâce à toi. Et "La brève et merveilleuse vie d'Oscar Wao" est dans ma pal !
SupprimerUne de mes prochaines lectures, donc je suis contente de voir que tu as aimé !
RépondreSupprimerJe me demande si tu vas l'aimer autant que moi. A vrai dire j'en doute ;)
SupprimerTu avais raison ^^
SupprimerChouette, hâte de lire ton avis maintenant.
SupprimerTon billet donne sacrément envie ! moi aussi g un petit faible pour les losers ;-) je note
RépondreSupprimerun joli dimanche jeune homme
Là on a affaire à un loser XXL !
SupprimerRahh. Les losers et toi... Une grande histoire littéraire pour de très jolies pages que tu "dis", "racontes" juste comme il faut pour avoir envie de gratter un peu plus.
RépondreSupprimerDes bises M.le standardiste... ;)
C'est vrai qu'entre les losers et moi, c'est une longue et belle histoire d'amour ;)
SupprimerJe l'avais noté dans ma liste des envies de cette RL2015, ton billet achève de me convaincre !
RépondreSupprimerTant mieux !
Supprimerj'hésite !!j'aime bien les gens cassés par la vie, mais j'ai également besoin d'humanité, le noir pour le noir ? les actualités m'en fournissent assez en ce moment
RépondreSupprimerJe ne peux que te rejoindre concernant ta dernière phrase...
SupprimerOh mais ça a tout pour me plaire! ^_^
RépondreSupprimerFonce !
SupprimerJe l'avais repéré chez Métailié - il me faut dorénavant ! ^-^ Bon dimanche
RépondreSupprimerTu n'as plus qu'à passer à l'action !
SupprimerJ'aime beaucoup cette maison d'édition donc je pense que je le lirai :)
RépondreSupprimerOn est très rarement déçu chez c'est éditeur, je suis bien d'accord.
SupprimerBelle maison d'édition. Je le note, il devrait me plaire
RépondreSupprimerTrès belle maison d'édition même !
SupprimerTu uppercutes fort mais je tiens bon pour cette fois-ci (jusqu'au prochain round^^).
RépondreSupprimerJ'en ai un sous le coude qui pourrait te faire baisser la garde !
SupprimerJ'avais également été mise KO, comme tu dis, par son précédent livre , La servante et le catcheur, d'une noirceur absolue. Pourquoi pas celui-ci, même si le sujet me tente moins.
RépondreSupprimerJe l'ai trouvé beaucoup moins noir et beaucoup moins violent celui-ci.
SupprimerUn portrait de lâche qui a l'air intéressant.
RépondreSupprimerIl l'est je te le confirme.
SupprimerJ'ai un faible pour les losers aussi je dois dire, mais là, intuitivement (et ne me demande pas pourquoi) je passe...! ;-)
RépondreSupprimerTon intuition est bonne je pense...
SupprimerBah je passe, trop sombre!
RépondreSupprimerJe ne vais pas te contredire sur ce point ;)
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