Un roman noir barré comme j’aime. L’hommage à Jim Thompson est revendiqué et parfaitement réussi. On retrouve les personnages dingos, affreux bêtes et méchants qu’adorait mettre en scène l’auteur d’Une femme d’enfer. Plongé dans un engrenage qu’il ne maîtrise pas, s'enfonçant un peu plus à chaque nouvel événement tragique, l’anti-héros de Jake Hinkson est tellement poissard qu’on aurait presque envie de le plaindre malgré les horreurs qu’il commet. C’est drôle, déjanté, sans concession, porté par des dialogues percutants et des situations aussi sordides qu’improbables. Il flotte également dans cette peinture d’une Amérique en perdition l’esprit d’Harry Crews, notamment à travers les agissements d’une communauté d’illuminés où aucune âme, si charitable et mystique soit-elle, ne peux caresser l’espoir d’une quelconque rédemption à l’heure du Jugement dernier.
L’enfer de Church Street fait partie des 10 meilleurs polars de l’année pour le magazine Lire sorti la semaine dernière. Je n’y connais rien en polar alors je ne sais pas si cette distinction est justifiée mais ce que je sais c’est que ce roman est un régal pour qui aime la littérature américaine sauvagement décomplexée. Et c’est évidemment mon cas.
L’enfer de Church Street de Jake Hickson. Gallmeister, 2015. 236 pages. 15,00 euros.
Pas tentée malgré ton billet enthousiaste.
RépondreSupprimerJe te confirme qu'l n'est pas du tout pour toi !
SupprimerSauvagement décomplexée? Allons bon, quand tu parles de polars, tu sais me tenter... ^_^
RépondreSupprimerTu serais dans ta zone de confort avec ce roman ;)
Supprimerdu noir barré ? A tester... Merciiii !
RépondreSupprimerA toi aussi je pense qu'il te conviendrait.
SupprimerComme Clara, ca me dit carrément : du noir comme j'aime. Je me demandais où j'avais déjà vu cette couverture, et eu envie de le lire ... dans Lire justement ! Tu confirmes, je note alors :-)
RépondreSupprimerTant mieux si je t'ai tentée, c'est un roman qui mérite vraiment le coup d’œil.
SupprimerJe suis fan de cette maison et je dois absolument le lire :)
RépondreSupprimerMoi aussi j'adore Gallmeister.
SupprimerL'idée me plait mais je ne sais pas trop si je note...
RépondreSupprimerA toi de voir ;)
SupprimerPourquoi pas ?
RépondreSupprimerC'est une bonne question ;)
SupprimerBah y a tous les mots face auxquels mon bouclier ne peut pas faire grand-chose là-dedans : barré, déjanté, décomplexé, sans concession. Me vlà bien mal...
RépondreSupprimerIl est fait pour toi, sans aucune hésitation !
SupprimerArf, un polar. ;)
RépondreSupprimerUn roman noir plutôt. Mais de toute façon le polar tu dois t'y mettre, non ? Il me semblait avoir compris ça il y a très peu de temps ;)
SupprimerTu lis du polar, maintenant ?!
RépondreSupprimerCe n'est pas vraiment du polar pour moi, on est vraiment davantage dans le roman noir, très noir même.
SupprimerUne victime qui n'en est pas une, un hommage à J. Thompson, du déjanté, plus ton enthousiasme ! C'est pour moi ! Je note !
RépondreSupprimerSi tous ces ingrédients te conviennent, tu vas te régaler !
SupprimerSi tu t'es régalé c'est ce qui compte ! je note
RépondreSupprimerAh oui, clairement, je me suis régalé !
SupprimerJe reste indécise, à lire les autres commentaires, j'aurai l'occasion de le relire sur d'autres blogs pour me décider ;-)
RépondreSupprimerJ'espère que les autres avis te convaincront définitivement ;)
SupprimerC'est forcément un polar différent pour que tu accroches à ce point ! ;-)
RépondreSupprimerOui, c'est un polar qui gratte comme j'aime ;)
SupprimerRebonjour Jérôme j'ai aimé ce polar à cause du personnage Geoffrey Webb, tueur malgré lui. Bonne journée.
RépondreSupprimerCe Geoffrey, difficile de l'oublier !
Supprimer