Bravo © Seuil jeunesse 2012 |
L’histoire, toujours aussi farfelue, démarre avec le départ de Blanche Neige de la maison des ours. Impossible pour elle de continuer à faire la bonniche pour ces fainéants qui passent tout leur temps devant la télé (représenter Blanche Neige en femme d’intérieur avec sa blouse à fleurs, ses bigoudis et son plumeau à la main, il fallait oser !). La télé donc, qui ne fait que montrer les dangers du monde extérieur, a rendu les sept ours paranos. Pris de panique, ces derniers se barricadent dans leur chaumière. Et quand Peau d’âne vient frapper à leur porte, ils la prennent pour un mort vivant...
Adossant son intrigue aux contes pour enfants afin de mieux les détourner, Bravo ne donne pas forcément dans l’innovation. Si sa recette fonctionne à merveille, c’est surtout parce que le bonhomme possède un sacré talent. Le double niveau de lecture est évident pour les plus grands. Les autres se régaleront du décalage entre l’univers en apparence idyllique de la forêt peuplée de jolis petits animaux et la stupidité des ours qui, au fil de leurs albums, ne cessent de se montrer imprévoyants, lâches, peureux, individualistes et d’une confondante naïveté. Ces oursons crétins impayables, tellement éloignés des héros sans peur et sans reproche que l’on a l’habitude de voir dans les contes, ne pourront que faire sourire.
Franchement, si vous souhaitez faire découvrir la BD aux 5-6 ans, cette série est idéale. Il y a d’abord l’académisme du trait. Une ligne claire d’une imparable lisibilité. Ensuite, le découpage simple (maximum 4 cases par planches) et le rythme trépidant constitue une véritable leçon de narration dessinée pour les débutants. Enfin, le petit format à l’italienne permet une prise en main idéale et évite de se retrouver avec un ouvrage encombrant qu’il faut porter à bout de bras à chaque fois qu’on souhaite le (re)lire.
Bref, chaque album des ours nains est un parfait outil d’initiation à la bande dessinée, notamment pour la compréhension du rapport texte/image. Sans compter que la qualité de l’écriture et l’humour omniprésent régaleront à coups sûrs petits et grands. Testé et approuvé à la maison, ce nouvel (et dernier ?) album à déjà fait l’unanimité. Un gros coup de cœur !
Mais qui veut la peau des ours nains ? d’Émile Bravo, Seuil Jeunesse 2012. 38 pages. 12 euros. A partir de 5-6 ans.
L'avis de Canel
Bravo © Seuil jeunesse 2012 |
Bravo © Seuil jeunesse 2012 |
Si je connais Emile Bravo, je découvre ses ours nains... et je note pour (m')offrir!
RépondreSupprimerTu fais bien, ils méritent le détour^^
SupprimerC'est tout à fait précieux un album comme ça qui prépare l'enfant à la BD. Je retiens donc!
RépondreSupprimerOui et finalement ces albums ne sont pas si nombreux. *en tout cas tu peux noter celui-là les yeux fermés.
SupprimerNoté grâce à toi sur Bbl, et déjà commandé sur Amaz*n ! vivement le milieu de semaine prochaine ! :-)
RépondreSupprimerJ'espère pouvoir bientôt lire ton avis^^
SupprimerReçu ce soir via amaz** et dévoré à tête reposée.
RépondreSupprimerUn chouïa déçue mais me suis bien régalée quand même.
Je ne sais plus quel est mon favori, je n'ai plus qu'à les relire pour la... 3e fois ? plus ? :-)
Ce n'est sans doute pas le meilleur de la série, tu as raison. Mon préféré reste La faim des ours nains.
SupprimerMoi j'adore la trombine de cet âne et les yeux tout ronds des ours nains ! hihi !
RépondreSupprimerOui au niveau graphique c'est un vrai régal.
SupprimerCette chronique m'avait échappée !! Je note je note ! J'avais savouré "Ma maman est en Amérique..." et je voulais faire découvrir Bravo à mon petit lecteur.
RépondreSupprimerOn est actuellement dans la lecture de Philémon mais l'humour absurde de Fred est beaucoup plus difficile à mettre à la portée d'un enfant que celui de Coudray (et de son pachyderme ^^). Une lecture abordable et ludique nous fera du bien ;)
C'est une super série pur les enfants (et les parents) mais il vaut mieux la lre dans l'ordre en commençant par "Boucle d'or et les 7 ours nains".
SupprimerExact! Tes pépettes ont de la chance de connaitre aussi ces ours nains. Je rends à César ce qui est à César, oui, à toi la découverte!
RépondreSupprimerPeu importe qui est à l'origine de la découverte, le plus important est que cette série reçoive partout l'accueil qu'elle mérite.
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